Vélo électrique : comment est encadrée la publicité pour les vélos électriques ?

Face à l’essor du marché des vélos électriques, la publicité se multiplie pour promouvoir ces deux-roues nouvelle génération. Mais comment est encadrée cette publicité ? Quelles sont les règles à respecter pour éviter de tromper le consommateur ? Décryptage.

L’essor du marché des vélos électriques et ses conséquences sur la publicité

Le marché des vélos électriques connaît une croissance spectaculaire ces dernières années, portée notamment par les préoccupations environnementales et les incitations gouvernementales. En effet, selon l’Union Sport & Cycle, les ventes de vélos électriques ont bondi de 29% en France en 2020, avec près de 514 000 unités écoulées. Cette tendance s’accompagne d’une multiplication des publicités en faveur de ces deux-roues motorisés.

Dans ce contexte, il est important que la publicité pour les vélos électriques soit encadrée afin d’éviter tout risque de tromperie ou d’incitation abusive à l’achat. Les acteurs du secteur doivent donc respecter certaines règles édictées par les autorités compétentes, telles que l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), qui veille au respect des bonnes pratiques et des règles déontologiques en matière de communication publicitaire.

Les règles à respecter pour la publicité des vélos électriques

Plusieurs règles spécifiques s’appliquent à la publicité pour les vélos électriques, en plus des règles générales encadrant toute communication commerciale. Parmi les principales règles à respecter figurent :

  • La mention de l’autonomie : il est essentiel d’indiquer clairement l’autonomie réelle du vélo électrique, afin d’éviter toute déception ou confusion pour le consommateur. L’autonomie doit être exprimée en kilomètres et basée sur des tests normalisés.
  • L’information sur les aides financières : si le message publicitaire met en avant une aide financière (subvention, bonus écologique…), celle-ci doit être présentée de manière précise et complète, sans induire en erreur sur son montant ou ses conditions d’obtention.
  • Le respect de l’environnement : la publicité ne doit pas présenter le vélo électrique comme un moyen de transport totalement écologique, mais plutôt comme une alternative plus respectueuse de l’environnement par rapport aux autres modes de transport motorisés. Les messages doivent rester mesurés et ne pas surestimer les bénéfices environnementaux du produit.

En outre, la publicité pour les vélos électriques doit se conformer aux règles générales applicables à toute communication commerciale, notamment en matière de loyauté, de véracité des informations et de non-discrimination.

Les sanctions en cas de non-respect des règles

En cas de non-respect des règles encadrant la publicité pour les vélos électriques, les entreprises concernées s’exposent à des sanctions. L’ARPP, en tant qu’autorité de régulation professionnelle, peut notamment adresser des recommandations aux annonceurs et demander la modification ou le retrait d’une publicité jugée non conforme.

En outre, en cas de litige entre un consommateur et une entreprise du secteur, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) peut être saisie. Cette dernière dispose d’un pouvoir d’enquête et de sanction pouvant aller jusqu’à l’imposition d’amendes administratives ou pénales.

Conclusion

L’encadrement de la publicité pour les vélos électriques vise à protéger le consommateur et à garantir une information fiable et transparente sur ces produits en pleine expansion. Les acteurs du secteur doivent ainsi veiller à respecter les règles spécifiques et générales édictées par les autorités compétentes, sous peine de sanctions pouvant nuire à leur image et leur activité.